Pourquoi sommes-nous toujours si durs avec nous-mêmes ?
J’essaye de comprendre ce qui nous amène à être constamment dans le jugement de ce qu’on fait, à vouloir toujours plus, à considérer que ce que font, ce qu’ont les autres est nécessairement mieux que ce qu’on fait, ce qu’on a.
Je me rappelle quand j’étais à l’école, au collège, au lycée, je devais être la meilleure. Si j’obtenais un 16/20 on me demandait combien avaient eu les autres et/ou pourquoi je n’avais pas eu 17,18, 19, 20.
Je ne blâme pas mes parents, je pense qu’au fond ils voulaient le meilleur pour moi en me poussant à me dépasser. Mais en 15 ans de scolarité, ce schéma de pensée peut laisser des séquelles.
Ça pousse à la comparaison et la non-estime de soi.
Autre chose qui me frappe quand je repense à comment ça se passait à l’époque : on ne notait pas à proprement parler la progression des élèves. Ce qui comptait c’était la note un point c’est tout. Donc l’élève qui travaillait deux fois plus pour améliorer un mauvais résultat pour qu’il devienne moyen restait cantonné à un mauvais élève.
Je n’ai pas d’enfant, je ne sais pas comment ça se passe aujourd’hui et j’espère que ça a changé mais en ce qui me concerne, et j’imagine en ce qui concerne beaucoup de personnes parmi vous qui ont bénéficié du même système que moi, ça a laissé des marques dans notre cerveau et nos modes de pensée.
Pour réussir, pour être quelqu’un d’honorable et respectable il faut en faire plus et être 100% du temps au max de nos capacités.
Et les conséquences de tout cela sont :
– La charge mentale de vouloir tout faire parfaitement
– La culpabilité si on échoue
– La reproduction du schéma avec nos enfants
Alors je n’aborderai pas ce troisième point ici car 1) je n’ai pas d’enfant donc pas vraiment d’avis et 2) je n’y connais rien en éducation donc je ne vais pas me permettre de donner des conseils.
En revanche, concernant les deux premiers points, j’ai trouvé des alternatives intéressantes dans la philosophie du yoga.
Comme je le dis souvent dans ce blog, je suis convaincue que la clé pour se libérer de sa charge mentale, ce n’est pas de trouver des moyens d’en faire plus et de faire mieux, c’est d’accepter de ne pas tout faire, de se détacher de ce reflexe de performance et surtout de faire preuve de bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes !
Je vous donne un exemple concret de ce que je vis en ce moment.
Depuis que je suis professeure de yoga à plein temps, je cherche à développer une activité épanouissante et viable financièrement. Je vais être honnête avec vous, c’est hyper dur.
Je suis très souvent découragée par la quantité de choses à faire. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit simple, mais je n’avais pas imaginé que chaque jour je serais confrontée à autant de difficultés. Pour que ce soit un peu plus concret pour vous, in fine au-delà d’être professeure de yoga je suis entrepreneure. Je dois me faire connaitre et promouvoir mon activité pour pouvoir espérer en vivre. Et ça demande un travail titanesque. Je dois passer plus de la moitié de mon temps à faire du « marketing » et autant vous dire que ce n’était pas ce qui j’avais imaginé en me lançant.
Je pensais naïvement passer mon temps à pratiquer et à transmettre ma passion. Pas du tout ! je passe beaucoup plus de temps à me former pour faire de la communication digitale et à produire du contenu. Et tout ça est nouveau pour moi et extrêmement chronophage.
Sans parler du fait que je ne suis absolument pas dans ma zone de confort et que j’ai l’impression que tout ce que je fais est nul.
Bref, je ne suis pas là pour me plaindre mais pour illustrer mon propos : ayant toujours été habituée à performer dans ce que je faisais, dès que je n’y arrive pas, je me sens mal et je doute.
Et le problème selon est que je me concentre uniquement sur ce que je n’ai pas encore fait ou ce que j’ai mal fait ou ce que je n’arrive pas à faire plutôt que de souligner ce que j’ai fait, ce que j’ai bien fait et mes réussites.
En conséquence, je manque de bienveillance vis-à-vis de moi-même.
Cette semaine j’ai décidé de ne plus laisser mes vieux réflexes de pensée me dévaloriser et d’appliquer les fondamentaux de la philosophie du yoga pour mettre en avant ce que j’ai fait de positif plutôt que de me concentrer sur que je considère être négatif :
1. J’arrête de m’autoflageller quand je n’arrive pas à faire quelque chose : j’applique le concept d’Ahimsa – la non-violence.
2. J’arrête de ma comparer aux autres et d’essayer de reproduire ce que font mes pairs en pensant que c’est mieux que ce que je fais. J’applique le concept d’Asteya – la non convoitise – que j’ai développé ICI
3. Je me détache de la recherche constante de performance en ne me laissant plus guider par mon égo – Asmita – comme je vous l’explique ICI
En bref, je me concentre uniquement sur le positif comme moteur pour avancer plutôt que sur le négatif.
Si je prends mon activité de professeur de yoga, ça donne quoi :
– Les trois choses qui étaient sur ma TO DO la semaine dernière et que j’ai faites
>Tourner mes mini vidéos en avance
>Créer mon compte Pinterest
>Programmer tous mes post instagram
– Trois accomplissements depuis que j’ai lancé mon activité de yoga
>Créer mon blog et écrire un article chaque semaine (j’ai failli qu’une seule fois depuis qu’il est lancé)
>Créer ma newsletter et développer ma liste email
>Créer un membership de yoga en ligne alliant l’approche physique et philosophique du yoga
– Trois progressions
>J’ai réussi à améliorer ma communication sur les réseaux sociaux en appliquant une stratégie de communication digitale et en automatisant les posts
>J’ai amélioré mes cours de yoga en ligne en utilisant du meilleur matériel, en utilisant un logiciel de gestion d’emails et une plateforme dédiée pour accueillir mes contenus bonus
>J’ai suivi 3 nouvelles formations depuis ma première formation de professeure de yoga pour offrir des cours de meilleure qualité et plus variés
A vous de jouer ! remplissez ce petit memo chaque jour/chaque semaine/chaque mois, dès que vous en ressentez le besoin, sur un domaine particulier de votre vie (vie pro, vie amoureuse, vie amicale, vie de parent etc) ou sur toute votre vie en règle générale pour cultiver cet esprit de bienveillance et de positivisme.
Et comme changer complètement sa manière d’appréhender les choses prend du temps, si vous souhaitez rééduquer votre mental pour ne plus culpabiliser quand vous ne faites pas tout parfaitement, venez pratiquer avec moi chaque semaine en rejoignant la communauté Yog’it Simple (découvrez tous les détails sur mon membership).
Namasté !
D'autres articles :
22/11/2021
YOGA VS SPORT
Pour diminuer son stress il est important de faire une activité physique (exemple : yoga, sport). J’écoutais récemment une émission de…