La chose que la philosophie du yoga m’a apprise quand j’ai été confrontée à mes plus grands moments de stress pour réussir à le réduire et à diminuer ma charge mentale, c’est d’accepter de me libérer de mes désirs, d’apprendre à agir sans attente.

Je vous le dis tout de suite c’est surement l’enseignement le plus difficile à appliquer dans ma vie de tous les jours surtout après plus de 30 ans de vie dans une société et un milieu social qui me poussent à faire les choses pour avoir quelque chose en retour (le fameux travailler plus pour gagner plus ^^).

Je me souviens même d’un épisode de Friends dans lequel Joey cherchait à convaincre Phoebe qu’il n’existait pas d’action désintéressée dans ce monde (pour les geeks de Friends comme moi qui passent par ici, vous voyez duquel je parle 😊 pour les autres c’est l’ep 04 s05 « celui qui accepte l’inacceptable »).

Alors quand un de mes professeurs m’a suggéré de méditer sur un sutra de Patanjali sur ce thème, j’ai eu beaucoup de mal à l’accepter.

Et pourtant, c’est certainement la chose qui a été la plus efficace pour calmer mon stress et me libérer de ma charge mentale.

Entrons un peu plus dans le vif du sujet.

Comme le yoga regorge de textes sur ce thème, je vais en choisir un pour illustrer mon propos, celui qui m’a été gentiment conseillé à l’époque.

Et pour que ce soit plus intelligible, je vous donne un peu de contexte.

En juin 2020, je quitte définitivement mon travail salarié, motivée comme jamais pour embrasser ma carrière de professeure de yoga. On était enfin déconfiné et les studios venaient de rouvrir, j’avais en tête tout un plan de développement de mon activité.

La chose la plus importante pour moi, c’était de trouver des cours en studio. Et ça a été la douche froide.

Premièrement, parce que c’est dur de faire sa place quand personne ne te connait, qu’il y a tant de concurrence et que les studios sont en capacité réduite du fait des gestes barrières.

Deuxièmement, parce que ça prend du temps et que j’étais beaucoup trop impatiente.

Donc j’ai paniqué, j’ai commencé à me dire que je ne gagnerai pas ma vie et que je n’y arriverai jamais. J’étais si déçue. J’avais l’impression que j’avais fait tout ça pour rien.

Et c’est à ce moment, qu’on m’a rappelé un des enseignements centraux de la philosophie du yoga : faire les choses sans désir.

On retrouve notamment cette idée dans le sutra I.12 « L’arrêt des pensées automatiques s’obtient par une pratique intense dans un esprit de lâcher prise ».

C’est d’ailleurs un des messages forts de la Baghavad Gita que l’on verra dans les prochaines semaines.

Quel est le message derrière ce sutra ?

On nous invite ici à dissocier l’action de son résultat. Comme le dit Françoise Mazet dans son commentaire « ne pas rechercher les fruits de l’action tout en faisant aussi parfaitement que possible ce que l’on doit faire. La recherche d’un résultat n’a rien à voir avec l’action elle-même. Escompter un résultat, c’est se projeter dans l’avenir, et l’action, elle, ne peut exister que dans le présent.

Pratiquer Abhyasa Vaïragya, c’est être ici et maintenant, trouver l’équilibre, intégrer les contraires ».

En quoi ce sutra m’a aidé à vivre moins stressée et à réduire ma charge mentale ?

En changeant de prisme et en ne recherchant plus absolument un résultat immédiat à chaque action, je vis de manière plus apaisée. J’assume ce que je fais parce que je sais que c’est ce qui doit être fait, je suis moins déçue si je n’ai pas le résultat escompté (puisque par définition il n’est pas censé y en avoir), et j’apprécie plus ce que j’ai en retour.

L’enseignement derrière ce sutra c’est qu’à partir du moment où on fait les choses de manière juste, parce que qu’on sait qu’elles doivent être faites de la sorte, sans rechercher absolument un résultat précis, on se libère du stress qui pourrait être lié à la non atteinte du résultat et on est capable de voir d’autres résultats inattendus et de s’en satisfaire, voire s’émerveiller.

Ce sutra nous enseigne la persévérance plutôt que le plaisir éphémère, l’ancrage dans l’instant présent plutôt que la projection vers un futur imaginaire.

Est-ce que j’utilise cela 100% du temps ? non, ce serait épuisant. Mais je l’utilise dans les grands moments de stress et de doute, quand ma charge mentale est à son niveau maximal car ça me procure un détachement et un apaisement intense qui me permet d’avancer sereinement dans ma vie.

Pendant tout le mois de juillet, avec mes élèves du studio en ligne Yog’it Simple nous allons explorer cette idée de libération par rapport à nos désirs pour assumer nos choix, agir plus sereinement sans attentes et ainsi diminuer notre charge mentale.

Découvrez le studio Yog’it Simple, qui aide ceux qui vivent à 100 à l’heure à arrêter de tout contrôler sans culpabiliser pour les libérer de leur stress et réduire leur charge mentale.

Namasté

PS : pour comprendre le stress et le diminuer, téléchargez mon guide antistress (gratuit)

 

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