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Lorsque j’ai commencé à pratiquer le yoga et à prêter attention à ce que le professeur disait, au delà des indications physiques, j’ai été marquée par une phrase récurrente :

« Laissez votre ego en dehors du tapis ».

Je remarquais effectivement que je voulais sans cesse aller plus loin dans ma pratique, je refusais de prendre les options qui m’étaient suggérées, je cherchais à reproduire ce que faisait la personne à coté de moi.

Au départ j’ignorais, consciemment ou inconsciemment, cette invitation du professeur jusqu’au jour où j’ai été intriguée et happée par cette approche et je me suis laissée tentée. Comme si je sentais que c’était surement la clé à mon mieux être.

Et j’ai sentie comme une libération dans ma pratique. D’un coup, ces poses qui me paraissaient inaccessibles devenaient abordables lorsque j’acceptais de les adapter à mon corps plutôt que l’inverse.

Après un certain temps de pratique, j’ai commencé à garder en tête cette phrase dans ma vie en dehors du tapis et à me poser la question : qu’est ce que cette approche pourrait m’apporter ? qu’est ce que je ferais, qu’est ce qu’il se passerait si je ne me laissais pas guider par mon égo ?

Et là, j’ai ressenti des effets d’une puissance inattendue !

Je me suis rendu compte que presque toutes mes actions étaient guidées par mon ego et qu’en choisissant à bon escient de me sortir de ce schéma, je pouvais dépasser des peurs, des doutes, entreprendre des choses et surtout accepter ne pas tout faire, me libérer de la recherche constante de performance.

Et c’est sur ce dernier aspect que je trouve ce concept hyper puissant.

On retrouve la notion d’ego/orgueil {Asmita} dans les Yoga Sutras de Patanjali :

Sutra II.6 « Le sentiment d’Ego vient du fait que l’on identifie le spectateur et le spectacle ».

Asmita, c’est le fait de s’identifier à ce que l’on fait plutôt qu’à ce que l’on est.

 C’est un des klesas, les obstacles, les causes de souffrance selon Patanjali.

Personnellement, je ne vois pas l’ego comme un obstacle per se. Comme à mon habitude, j’aime bien voir ces concepts comme une boite à outils dans laquelle je pioche pour me sentir mieux dans mon quotidien et bouleverser mes croyances quand je sens que le stress prend le dessus.

La recherche de performance n’est pas négative en soi, mais elle peut nous amener à vouloir toujours en faire plus et à culpabiliser quand on n’y arrive pas.

Et c’est là que je trouve que se libérer d’un peu de son égo, de le mettre de coté dans certains aspects de notre vie, peut nous permettre de nous libérer un peu plus de notre charge mentale et de ne plus culpabiliser quand on ne fait pas tout parfaitement.

Lorsque je sens que je veux en faire un peu trop, je me pose la question : est-ce que mon égo guide ma pensée ? est ce que dans cette situation précise ça m’est bénéfique ?

Voici des exemples de situations dans lesquelles j’ai choisi d’en faire moins en laissant mon ego de côté :

–          La pratique physique du yoga : je prends plein de pauses dans les cours que je suis lorsque je sens que mon corps n’a pas l’énergie suffisante, j’utilise quasi systématiquement des accessoires, je ne me force pas à faire certaines poses que je sais encore difficiles d’accès pour mon corps (j’ai une scoliose qui me limite grandement dans mes flexions arrière, du coup la roue ce n’est pas pour moi pour l’instant mais je travaille d’autres postures pour préparer en douceur mon corps dans cette voie, sans attentes ni précipitations)

–          Ma nouvelle activité de yoga qui me demande beaucoup plus de travail que dans mes activités précédentes car je suis novice dans quasiment tout ce que je fais. Et le problème c’est que je veux tout faire, je veux que ça aille vite, je veux avoir une grande visibilité, produire un maximum de contenu et souvent je suis dépassée. Les dix derniers jours par exemple j’ai accepté de ne pas faire ce qui était sur ma To Do professionnelle car je devais me consacrer à un projet personnel qui m’a pris beaucoup plus de temps et d’énergie que prévu et j’ai eu du mal à l’accepter car mon égo était très fort.

–          Lorsque j’étais encore salariée, j’ai accepté de renoncer à rechercher à tout prix à obtenir mon bonus car je savais que ce serait au détriment de ma vie privée. Prendre du temps pour moi était plus important que de rechercher la performance et l’argent qui allait avec.

Si vous aussi vous avez cette tendance à chercher toujours à performer dans tout ce que vous faites, que ça vous épuise mais que vous culpabilisez quand vous ne le faites pas, posez vous cette question : est ce mon égo qui guide ma démarche ? est-ce qu’au final ça m’est bénéfique ? qu’est ce que j’obtiendrais si je laissais de côté mon ego ?

Si vous souhaitez intégrer cette approche dans votre quotidien pour vous alléger de votre charge mentale, venez pratiquer en ligne avec moi (tous les détails de mes cours ICI).

Namasté