La pratique du yoga a véritablement changé ma vie.

Même si j’ai commencé le yoga par la pratique physique, comme la plupart des gens en occident, le moment où j’ai réellement senti un tournant dans ma vie, un changement de mindset, une capacité nouvelle à me libérer de ma charge mentale et à vivre de manière moins stressée c’est quand j’ai découvert puis appliqué les enseignements philosophiques du yoga dans ma vie.

Aujourd’hui j’ai envie de vous partager mes trois enseignements préférés, ceux que j’utilise le plus et qui sont les plus efficaces pour réduire mon stress et vivre de manière plus apaisée. 

Mais avant cela, je tiens à préciser quelque chose par rapport à ce que je viens d’introduire. Pendant longtemps j’ai un peu dénigré cette manière de transmettre le yoga par le corps. J’étais frustrée de voir si peu de référence à la philosophie du yoga dans les cours en studio.

Mais j’ai évolué dans mon appréciation des choses (on est constamment en changement rappelez-vous 😉) et aujourd’hui j’apporte de plus en plus d’importance à la pratique physique, comme terrain d’expérimentation et de ressenti de cette philosophie. Le corps à beaucoup plus à nous apprendre que ce qu’on peut penser et c’est en ressentant physiquement les choses sur mon tapis que j’ai réussi à les implémenter dans ma vie en dehors du tapis.

 Après ce petit disclaimer sur l’importance de travailler en écoutant son corps, je vous dévoile ces 3 enseignements du yoga qui ont changé ma vie !

 1.       FAIRE PREUVE DE BIENVEILLANCE – AHIMSA

Dans les yoga sutras de Patanjali on retrouve ce concept d’Ahimsa – la non-violence.

Ahimsa est un des Yamas, les règles de vie à appliquer envers autrui et de manière générale en société selon les yoga sutras de Patanjali.

Cela peut paraitre une évidence mais à y regarder de plus près on peut aisément convenir que la violence (dans ses formes les plus larges) fait malheureusement partie de notre quotidien :

– quand une personne s’adresse à nous en utilisant un ton agressif

– quand on fait une remarque déplacée ou méchante à quelqu’un

– quand on dénigre une personne ou une chose

– quand on pollue

Etc.

La violence, même si on ne la perçoit pas comme telle de prime abord, est partout dans notre quotidien.

Mais si vous y prêter attention, vous verrez qu’une des plus grandes formes de violence qui existe est celle que l’on s’inflige à soit même.

Cette tendance à toujours s’autoflageller, dénigrer ce qu’on fait, se comparer, souligner uniquement les choses négatives ou ce qu’on n’a pas été capable de faire, etc.

J’ai eu la chance assez rapidement quand j’ai pris des cours de yoga d’entendre mes professeurs m’inviter à ne pas pousser mon corps au-delà de ses limites, accepter des ajustements pour rendre une posture accessible, apprécier ma pratique pour ce qu’elle était au moment précis sans me rabaisser.

Sur le moment j’avais du mal à comprendre cette approche. J’appréhendais le yoga comme un sport donc il est « normal » d’avoir une forme de dépassement.

Puis cette idée de bienveillance vis-à-vis de moi-même, m’a amenée à ralentir, à ne plus chercher une forme de perfection dans tous les domaines de ma vie.

Aujourd’hui par exemple j’applique Ahimsa dans ma nouvelle activité de professeure de yoga. Je suis très loin de ma zone de confort, chaque jour est un nouveau défi, je suis sans cesse en train de faire des nouvelles choses dans lesquelles je n’ai aucune expérience. Et parfois je me prends en train de développer des pensées négatives comme : tu n’as pas la légitimité de faire ce que tu fais, ce que tu fais n’est pas assez bien, les autres sont bien meilleurs etc.

Tous ces schémas de pensées sont générateurs de stress négatif pour moi. C’est en appliquant le principe de non-violence vis-à-vis de moi-même que j’arrive à dépasser ces pensées, à réduire mon stress et à me concentrer sur le positif dans mon activité plutôt que le négatif.

La bienveillance qui découle du principe d’Ahimsa me permet de relativiser quand j’ai l’impression de ne pas tout faire parfaitement, quand je dévalorise ce que je fais par rapport aux autres. Ce genre de réaction peut amener à s’acharner à la tâche pour essayer de faire toujours mieux ce qui est créateur de stress et de charge mentale.

En commençant par appliquer Ahimsa à soi même on insuffle ce cercle vertueux de la bienveillance et la non-violence car c’est difficile d’aimer les autres si on ne commence pas par s’aimer soi-même.

2.       NE PAS ME LAISSER GUIDER PAR MON EGO – ASMITA

Là encore, la première fois que j’ai entendu ça sur mon tapis de yoga je ne comprenais pas ce qui m’arrivais.

Bien sur j’ai été incapable de l’appliquer de prime abord. Moi aussi je voulais tendre mes jambes en chien tête ne bas, faire la roue, monter en équilibre sur la tête etc.

Je voyais les autres élèves du cours réussir ces postures alors pourquoi pas moi ? Pourquoi me « rabaisser » à utiliser un bloc pour réussir un asana ?

Sans parler de ce sentiment de nullité absolue à la fin du cours quand j’avais l’impression d’avoir tout fait de travers (c’est là qu’on peut voir que tout est lié en yoga, en laissant notre égo prendre le dessus on peut se retrouver à faire preuve de malveillance vis-à-vis de nous-même).

Un jour j’ai eu un déclic et j’ai appliqué ce principe dans ma pratique et ça a été une révélation.

Tout le stress, toute la pression que je me mettais quand je pratiquais avaient disparus !

J’avais enfin compris que l’enjeu n’était pas dans la performance.

Et après quelques temps j’ai appliqué cela dans ma vie en dehors du tapis. Je peux vous dire une chose : ça a été un game changer !

Voici deux exemples :

– dans mon ancienne activité de juriste d’entreprise : j’ai réalisé que c’était mon égo qui me forçait à travailler un peu plus pour espérer obtenir une bonne évaluation et un bonus. Avec l’espoir potentiel d’être promue un jour. Mais j’ai réalisé qu’en réalité ce n’était pas du tout ce que je recherchais dans ma vie, ce qui était réellement important pour moi. Je me laissais guider par mon égo de matcher avec une attente sociétale. Je n’avais pas besoin de plus d’argent, je n’avais aucune envie de manager des gens et, en me laissant guider par mon égo, je créais plus de stress et de charge mentale.

– quand j’ai pris la décision de changer de vie professionnelle pour me consacrer au yoga : autant vous dire que niveau égo j’étais au plus mal. J’avais zéro confiance en moi, un énorme syndrome de l’imposteur et mille doutes. Pendant quasiment toute ma précédente carrière j’étais complètement dans ma zone de confort et là j’allais m’exposer au regard des autres et à l’échec potentiel de ma reconversion.

Grâce à cet enseignement du yoga relatif à l’égo, j’ai dépassé ce stress lié à ces doutes et j’ai sauté le pas pour une vie apaisée et plus conforme à mes attentes.

 

L’Ego n’est pas intrinsèquement négatif. Ça peut être un formidable moteur. A chacun d’observer si le stress subi n’est pas la conséquence de notre mauvais égo.

3.       SE DETACHER DES SES DESIRS ET AGIR SANS ATTENTE

Alors celui-ci autant vous dire que ça a été une claque. Je l’ai découvert assez tard, j’étais déjà professeure de yoga, je venais de débuter ma carrière et j’étais au 36eme dessous.

On était en juillet 2020, on sortait du confinement, j’avais peu de monde en cours en ligne (après un confinement hyper fructueux), je ne trouvais pas de place en tant que professeur en studio, je stressais beaucoup sur l’aspect financier de mon activité. J’avais l’impression que tout ce que je faisais ne servait à rien, que je n’avais aucun retour sur investissement.

Un de mes professeurs me rappelle à ce moment-là cet enseignement. Très honnêtement je le reçois très mal.

J’ai été éduquée dans l’idée d’un résultat attendu. Je ne fais pas du vent pour du vent.

Cet enseignement était beaucoup trop à contre-courant de notre société.

Puis, comme à chaque fois que je traverse une grande crise, j’ai décidé d’appliquer ce qui paraissait être inapplicable pour moi. Et là, c’était la révélation.

Du moment où j’ai décidé d’arrêter d’attendre quelque chose de particulier en retour, où j’ai agi comme je considérais devoir agir sans désir particulier, je me suis allégée considérablement de tout mon stress et ma charge mentale.

J’ai obtenu une multitude de choses en retour. Pas nécessairement celles que j’attendais mais des choses parfois encore plus positives.

Et sans m’en rendre compte, j’ai fait la même chose en arrivant à Bangkok. Je n’ai pas cherché d’opportunités professionnelles, je ne me suis pas fait de nœuds au cerveau sur comment développer mon réseau et me faire connaitre, et un jour elles sont venues à moi.

 

Le yoga est une véritable boite à outils pour se libérer de toutes les choses négatives qui polluent notre mental au quotidien.

Pour expérimenter par le corps les bienfaits du yoga, je vous invite à télécharger mon cours (gratuit) de 30 minutes de flow detox pour vous libérer du stress.

Et pour découvrir encore plus d’enseignements du yoga qui changeront votre vie comme la mienne, venez pratiquer avec moi dans mon studio en ligne Yog’it Simple. Chaque semaine on aborde un thème de la philosophie du yoga pour apprendre à diminuer son stress en lâchant le contrôle sans culpabiliser.

Namasté