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Ah ce fameux « lâcher prise » !

On l’entend partout, chez certains ça résonne comme une évidence, pour d’autres c’est un concept un peu abstrait.

Concrètement il faudrait se laisser tomber c’est ça ? Lâcher « prise » ?

Au final, peu importe la définition qu’on voudra lui donner, le plus important c’est que ce qu’on mettra derrière cette notion nous soit utile.

Voilà ce que ça évoque pour moi, le lâcher prise :

Je suis de nature hyper organisée, pas vraiment tête en l’air, j’adore planifier les choses, anticiper les problèmes etc.

Et je suis hyper active, j’aime savoir que mon emploi du temps est bien rempli, faire plein de trucs pendant mon temps libre.

J’aime être sur tous les fronts.

Et quand quelque chose ne se passe pas comme prévu, j’ai tendance à m’agacer.

ENFIN CA C’ETAIT AVANT 😉

Cet over contrôle sur les choses, c’est quelque chose que je valorisais sans nécessairement prendre de conscience des conséquences néfastes que ça pouvait avoir sur moi : du stress, de la colère, etc.

Et le pire, c’est que professionnellement c’était quelque chose que l’on valorisait chez moi. La capacité à gérer plusieurs choses en même temps, à avoir toujours 4 coups d’avance. Donc je considérais que c’était une force et je cultivais cela.

Sauf que, je me suis rendue compte que cette pression permanente que je me mettais et qu’on me mettait engendrait énormément de mal être.

Professionnellement j’étais constamment sur les nerfs, très impatiente, intolérante lorsque les personnes avec qui je travaillais ne suivaient pas le rythme.

Personnellement, j’étais très vite contrariée lorsque mes plans étaient chamboulés, lorsque tout ne se passait comme j’avais prévu.

De manière générale, j’avais beaucoup de mal à accepter l’imprévu.

Pendant longtemps, je considérais que j’étais dans le vrai et les personnes qui n’étaient pas sur mon rythme avaient tort.

Puis j’ai découvert le yoga. Et là j’ai changé ma manière de voir les choses.

Alors je vous le dis tout de suite, vous pourrez faire tous les chiens tête en bas que vous voudrez, ça ne règlera pas le problème.

C’est du coté de la philosophie du yoga et de ses enseignements que j’ai trouvé des outils pour lâcher prise.

Lâcher prise, pour moi, c’est accepter de ne pas tout contrôler, faire preuve de souplesse et de flexibilité dans mes réactions. Savoir m’adapter aux changements. Accepter les autres comme ils sont. Faire preuve de bienveillance vis-à-vis de moi-même et des gens qui m’entourent.

Si vous aussi vous en avez marre de courir tout le temps, de penser à tout, de tout prévoir, de vous agacer quand tout ne se passe pas comme vous l’aviez anticipé, vous êtes au bon endroit et pendant tout le mois d’avril je vais partager avec vous plein d’outils pratiques et utiles pour vous aider à lâcher prise.

Aujourd’hui je souhaite partager avec vous un sutra de Patanjali que je trouve particulièrement pertinent dans cette quête du lâcher-prise :

Sutra I.15 « Le non-attachement est induit par un état de conscience totale qui libère du désir face au monde qui nous entoure » – Traduction Françoise Mazet.

Je vous livre également le commentaire de ce sutra fait par Françoise Mazet :

« Lâcher-prise, ne pas se projeter vers les êtres et les choses de façon volontaire et possessive, mû par le désir de prendre, de s’approprier, de contrôler.

Lâcher-prise, accepter ce qui est, ce qui survient, accepter l’autre dans sa différence, sans le vouloir pareil à soi, ou tel qu’on voudrait qu’il soit, aimer sans vouloir attacher, identifier, asservir.

Accepter est très difficile. On le veut, on croit y parvenir, et le corps, qui lui, ne ment pas, manifeste par la souffrance et la maladie que l’on ne donne pas une adhésion profonde, de tout l’être, à cette acceptation.

Dans la pratique du Yoga, lâcher-prise, c’est négocier son manque de souplesse, accepter que la posture parfaite soit celle que l’on ne peut plus améliorer avec ses moyens de moment.

Le lâcher-prise, c’est l’humilité, la simplicité retrouvées, l’état sans désir. Sans désir, on est sans pensée ; sans pensée, on est dans la réalité. »

Ce sutra nous invite à faire preuve de moins d’attachement par rapport à nos envies, nos croyances. Nous libérer de notre désir.

Ne fuyez pas, il ne s’agit pas de faire une croix sur nos désirs. Mais plutôt de les relativiser pour accepter plus facilement lorsque nous n’atteignons pas l’objet de nos désirs.

En ce moment, nos désirs, nos plans sont mis à mal par la situation sanitaire que nous vivons. Ne pas pouvoir faire de projets de vacances, devoir s’occuper de nos enfants la journée en même temps que son travail, ne pas pouvoir voir ses proches aussi facilement qu’avant. Nous souffrons tous de cela et c’est dur de ne pas s’insurger lorsqu’on nous prive de nos libertés. Ce sutra nous invite, dans cette situation, plutôt que de lutter mentalement face à cette chose qui au fond nous dépasse, de l’accepter non pas parce qu’il faut ou parce que nous ne pouvons rien y faire mais surtout parce que les conséquences de notre lutte mentale à rejeter cela sont plus néfastes que l’inverse.

L’idée ici n’est pas de se résigner, mais de ne pas se laisser dépasser par la réaction induite par l’évènement. Pour faire le lien avec le stress que l’on a abordé tout au long du mois de mars, même si dans le fond nous pourrions considérer avoir raison, est ce que la réaction que nous avons nous sert ou nous dessert ?

J’ai beaucoup utilisé les enseignements de ce sutra dans le domaine professionnel. Quand j’étais salariée, je me suis rendue compte que j’étais beaucoup dans l’attente de changements de la part de mon entreprise ou des gens avec lesquels je travaillais. Comme si je considérais comme normal que certaines choses arrivent ou changent. Une augmentation, un bonus, un remerciement, une attention, le recrutement d’une nouvelle personne pour améliorer le travail etc.

Et quand ça n’arrivait pas, j’étais si révoltée. Et je me suis rendue compte que ma réaction qui était souvent légitime dans le fond ne servait à rien. Mais que je pouvais changer cette réaction pour 1) arrêter de subir et 2) soit accepter parce que dans le fond tout mis dans la balance ça me convenait soit changer plutôt que de rester attacher à mes croyances.

Si vous aussi vous en avez assez de subir ce contrôle sur les choses, que vous avez envie de lâcher prise et sentir les choses couler, vous pouvez essayer de faire preuve d’un peu moins d’attachement à vos désirs et voir l’évolution de vos réactions.

Ce n’est pas grave si :

–          Tout n’est pas parfait

–          Tout ne se passe comme vous l’aviez prévu

–          Vous devez changer vos plans

Lâchons le contrôle pour vivre la vie telle qu’elle est plutôt que nous insurger. Et si ça ne nous convient pas, plutôt que de lutter mentalement, agissons et changeons de route 😊

On va cultiver cet esprit de lâcher prise pendant tout le mois d’avril sur et en dehors du tapis dans mon membership de yoga en ligne Yog’it Simple – Lâcher le contrôle.

Rejoignez les autres membres et engager vous dans cette voie qui va transformer votre vie !

Je me lance !

Il y a un cours de vinyasa demain à 19h sur ce thème 😊

Namasté