Il est temps de passer à l’action !
Hello à tous !
Avant de rentrer dans le vif du sujet du jour, vu que c’est mon premier post, je me présente, je suis Laura, professeure de yoga, passionnée par cette pratique que je souhaite partager avec le plus grand nombre pour vous aider à vous sentir mieux au quotidien. J’ai décidé de créer le blog Yog’it Simple et de partager chaque semaine avec vous des conseils issus du yoga et de sa philosophie pour vous sentir mieux dans votre corps et votre esprit.
Parce que non, le stress, le mal être physique ou mental, la pression, le contrôle permanent des choses, ne sont pas une fatalité. Et entre subir ou aller chez un psy et/ou l’osteo, il y a d’autres solutions pour lâcher prise !
Et ça commence tout de suite par le passage à l’action ! Reprendre sa vie en main, arrêter de subir, assumer ses choix, être bien 😊
Le yoga a été décisif pour moi dans ce passage à l’action. Je plante le décor : j’ai 35 ans et j’ai passé plus de 30 ans à tout planifier, à toujours avoir 4 coups d’avance, à être débordée, stressée, énervée.
J’ai couru après le succès, la « réussite », un certain style de vie qui était censé correspondre à mes envies. Résultat, j’étais sans cesse agacée, insatisfaite, tendue. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que je pouvais changer la situation, et surtout que la clé du succès était entre mes mains.
Je suis passée à l’action mais ça n’a pas été simple. Car j’ai accumulé pendant plus de 30 ans des couches d’expériences et de préjugés, et qu’il allait falloir débloquer certains freins pour aller de l’avant.
J’ai trouvé dans le yoga des outils pour opérer ce changement de prisme que je vais partager chaque semaine avec vous. Et je souhaitais commencer avec un concept issu de la philosophie classique du yoga : les klesas.
Petit disclaimer avant d’entrer dans le vif du sujet : j’expose ici mon point de vue et ma compréhension des concepts que je vais aborder. Je suis au début de mon chemin d’apprentissage du yoga, j’ai encore des milliers de choses à approfondir et je ne prétends pas être une « experte » de la philosophie classique du yoga. Je partage juste les choses que j’ai apprises qui m’ont été utiles de manière simple et pratique.
Alors j’en reviens à mes klesas. On retrouve ce concept dans les Yoga Sutras de Patanjali (vous allez beaucoup entendre parler de ça ici 😊. C’est la bible du yoga classique).
Les klesas, ce sont les obstacles, les causes de souffrances, les afflictions que l’on ressent mentalement. Et en y regardant de plus près on va voir que ce sont souvent les freins à notre passage à l’action.
Il existe 5 Klesas :
1. Avidya – l’Ignorance
On dit d’elle qu’elle est la mère des quatre autres. « Si vous pouvez la vaincre, vous aurez transformé la nuit en jour » (B.K.S Iyengar, La voix de la paix intérieure).
Avidya, c’est le fait de ne pas savoir. On ne vise pas ici la culture mais plus le fait de ne pas avoir connaissance de quelque chose.
Sutra II.5 « L’Ignorance de la réalité, c’est prendre l’impermanent, l’impur, le malheur, ce qui n’est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. » Traduction Françoise Mazet.
Iyengar dit d’Avidya qu’elle est « la méprise fondamentale à considérer la réalité matérielle comme plus importante que la réalité spirituelle ».
Concrètement, en quoi Avidya peut être un frein à notre passage à l’action : est ce que vous vous êtes parfois retrouvés dans une situation de peur du passage à l’acte ? peur l’inconnu par exemple. En échafaudant dans votre esprit des hypothèses, en imaginant des choses qui pourraient se passer dans le futur si vous passiez le cap, vous vous paralysez et ne passez pas à l’action.
Ex : se lancer dans l’entreprenariat. Un réflexe mental qu’on peut avoir c’est de se dire : et si j’échoue ? et si je ne gagne pas suffisamment d’argent ? On a peur, on ne fait rien.
A y regarder de plus près, on est en train d’imaginer une situation future, potentielle, mais par définition fausse au moment où on y pense car dans un futur qui n’existe pas encore.
Comment dissiper cette peur de l’inconnu : revenir à la seule chose qui existe vraiment, l’instant présent. Grâce au yoga, on développe cette capacité d’ancrage dans le moment présent, de concentration, d’apaisement et in fine la force pour passer à l’action.
2. Asmita – l’orgueil
Mon préféré <3
C’est surement l’un des principes enseignés en cours de yoga qui a été le plus impactant dans ma vie : laisser son ego en dehors du tapis. J’y reviendrai 😉
Sutra II.6 « Le sentiment de l’ego vient du fait que l’on identifie le spectateur et le spectacle » - traduction Françoise Mazet.
Alors un nouveau disclaimer : l’idée ici n’est pas de chasser purement et simplement notre ego mais plus de se poser la question de savoir si notre ego nous pousse à l’action ou au contraire nous empêche d’agir. Si c’est un moteur, foncez !
Si je prends un exemple concret me concernant : il y a quelques années j’étais avocate d’affaires. J’ai travaillé dur pour arriver là où j’en étais, j’étais fière de mon accomplissement et mon entourage également. Sauf que, au bout d’un an, j’étais au bout du rouleau. Pour la faire courte, j’avais envie de changer, je ne savais pas quoi faire et une des options qui s’offraient à moi était de prendre un poste de juriste en entreprise. A l’époque c’était inenvisageable pour moi. Pourquoi ? parce que mon ego m’amenait à considérer que c’était moins bien qu’être avocate, que je régressais. J’avais peur du regard des autres. Heureusement j’ai dépassé ce sentiment, j’ai même, quelques années plus tard, intégré deux entreprises et j’ai ADORE mes expériences qui m’ont rendue beaucoup plus heureuse et épanouie professionnellement parlant que quand j’étais avocate. (Amis avocats, si vous passez par là et que vous vous reconnaissez dans ce que je dis, passez à l’action, allez en entreprise, personnellement j’ai trouvé ça mille fois plus intéressant, enrichissant et challengeant que quand j’étais avocate).
Tout ça pour dire, je m’identifiais à ce que je faisais, plutôt à ce que j’étais et du coup je ne passais pas à l’action !
En mettant son ego de côté, on peut prendre des décisions salvatrices plutôt que de rester bloqué dans nos croyances limitantes.
Pour aller plus loin, Iyengar nous dit, s’agissant de l’orgueil, dans nos rapports aux autres, « l’orgueil nous rend aveugle aux qualités d’autrui. Nous jugeons sur l’apparence et sur la base de la comparaison sans valeur. Nous perdons la capacité d’éprouver de la joie à voir les autres exister. Nous exigeons d’eux qu’ils agissent conformément à nos désirs et nos attentes. Nous sommes constamment insatisfaits. »
3. Raga – l’Attachement
Sutra II.7 « Le désir de prendre est lié à la mémoire du plaisir »
4. Dvesa – l’Aversion
Sutra II.8 « le refus est lié à la peur de souffrir »
Ces deux klesas sont complémentaires et méritent d’être traités ensemble. Je vous livre le commentaire de Françoise Mazet qui est, je trouve, très parlant :
« Le désir et le refus, deux attitudes opposées, différentes de la seule qui soit adéquate face à la vie : dire oui à ce qui est. Face aux propositions que nous fait la vie, nous avons souvent l’une de ces deux attitudes. Elles nous viennent de nos expériences dont la mémoire crée en nous des habitudes de comportement. Nous agissons de façon automatique, non consciente.
Quand le désir de prendre est prépondérant, on a tendance à accumuler les projets, les actions, les engagements. On est constamment happé vers l’extérieur, attitude refuge face à la peur de la vie intérieure. [Note Yog’it Simple : vous vous reconnaissez vous qui êtes toujours overbookés, toujours en train de faire mille trucs pour éviter de penser à/régler un problème 😉 ça a été mon mode de vie pendant de nombreuses années]
A l’inverse, dans le refus automatique, on fuit le monde extérieur, relationnel, l’action, on se réfugie dans l’immobilisme, dans l’attente, voire l’ennui, la déprime. L’équilibre est entre les deux [Note Yog’it Simple : cette peur de « souffrir » qui nous empêche d’agir, ex : une relation passée douloureuse et la peur de s’engager dans une nouvelle] ».
5. Abhinivesa – attachement à la vie
Sutra II.9 « L’instinct de conservation, lié au sentiment que l’on a de son importance, est enraciné en nous, même chez l’érudit. »
Alors bien sûr, l’instinct de survie c’est indispensable. En revanche, est ce que parfois cet instinct n’est pas sur-sollicité dans des situations dans lesquelles il n’y a pas un vrai danger de mort ?
Vous voyez cette peur de manquer qui peut nous amener parfois à une forme d’égoïsme.
Ne pas vouloir partager, se précipiter dans une salle de spectacle pour avoir la meilleure place avant tout le monde, rejeter l’étranger de peur qu’il nous « vole » nos privilèges etc.
L’idée ici est d’identifier lorsque cet instinct de survie nous immobilise, nous empêche de rencontrer quelqu’un, de changer de métier par peur de gagner moins etc.
Alors la bonne nouvelle c’est que si vous souhaitez passer à l’action, que quelque chose vous freine et que vous identifiez un klesa comme frein, vous avez une solution pour dépasser cela : le yoga 😊
Venez pratiquer avec moi pour vous libérer de vos obstacles et enfin reprendre le contrôle.
On pratique ensemble cette semaine sur zoom :
- Mercredi 19h Vinyasa
- Dimanche 18h30 Yin
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A la semaine prochaine pour des nouveaux tips pour vous sentir mieux. Teasing : le mois de mars sera le mois anti-stress !!
Stay tuned 😉